Thailande

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NEWS DE JANVIER ET FEVRIER 2012

NEWSLETTER DE JANVIER ET FEVRIER 2012.

 

 

 

Ca y est, nous sommes en pleine saison touristique.

Il fait beau et chaud, et la Thailande offre à tous les visiteurs un cocktail de plaisirs, alliant le sourire des Thailandais, les paysages merveilleux, la nourriture pleine de saveurs, et tout le reste.

 

Depuis début décembre, nous avons eu la visite de touristes de tous horizons de France, qui sur nos conseils, ont visité Bangkok, Chiang Mai et bien entendu Phuket où nous vivons.

A priori, notre « coaching » comme on dit maintenant, et les excursions que nous organisons plaisent énormément, et cela nous fait très plaisir, car nous souhaitons que les gens découvrent ce superbe pays avec un œil différent du tourisme de masse.

Nous avons fait des rencontres inespérées et agréables, comme ces moines qui nous ont ouvert pour nous, tout spécialement leur temple, et qui pendant pratiquement une heure, nous ont expliqué leur vie, l’histoire de leur monastère. Un accueil que nos hôtes n’oublieront probablement pas !! Des rencontres dans la mangrove de la baie de Phang Nga, comme ces singes à marée basse qui sont venus manger les crabes, où ces femmes qui péchaient sur une petite embarcation nous permettant de faire une photo de rêve (ci-dessus). Et ce moine que nous avons pris en auto-stop à l’arrière de notre pick-up, il est superbe avec ces lunettes de soleil et son bonnet !! (photo ci-dessous)

 

Des rencontres, des souvenirs et le bonheur, nous espérons pour tous nos visiteurs.

Vous pouvez suivre quelques unes de ces excursions sur le blog, sur « découvrez Phuket » et « Bangkok ».

 

 

Dans cette newsletter, nous abordons un dossier sur la retraite en Thailande pour les Français qui souhaitent s’éloigner des soucis de l’Europe avec des témoignages assez surprenants parfois, vous découvrirez les deux marques de whisky qui sont fabriqués en Thailande, et enfin, nous parlerons de sport automobile, tout particulièrement de F1, avec un homme d’affaire Thailandais qui est à l’origine de l’écurie Red Bull dont vous avez sûrement déjà entendu parler.

 

Bonne lecture à tous, et à bientôt peut-être au pays du sourire !!!!

 

 

Fréderic

 

 

 

 

 

 

LE WHISKY THAILANDAIS : deux marques

 

 

 

En Thaïlande, deux marques légendaires se disputent le marché du whisky: Mekhong et Sang Som. Ces deux distilleries sont extrêmement populaires et il est quasiment impossible de passer à côté de leurs alcools respectifs dans le cadre d’une fête bien arrosée au Pays du Sourire.

La premier chose à savoir avec le whisky thaï, c’est que ce n’est pas du whisky mais du rhum puisqu’il est fabriqué à base de mélasse (sirop très épais et très visqueux constituant un résidu du raffinage du sucre). Mais alors pourquoi diable avoir appelé ces boissons alcoolisées « Whisky ». Allez savoir ! Ce qui est certain c’est que le whisky thaïlandais rentre dans la conception d’un bon nombre de « cocktails » siamois dont les fameux buckets servis lors des célèbres Full Moon Parties.

 

 

Le whisky thaïlandais Mekhong

Le Mekhong est la première marque historique de whisky thaïlandais. Sa production débuta en 1941 et il devint très rapidement extrêmement populaire au Pays du Sourire. Bien que le Mekong ait reçu l’appellation whisky, il s’apparente en fait beaucoup plus à un rhum bien qu’il contienne aussi de l’alcool de riz (on pourrait donc dire qu’il s’agit d’un hybride de whisky et de rhum).

Côté saveur, les experts parviendront à dégager des notes de gingembre, de miel, de caramel, de vanille et de citron vert pour une boisson au goût globalement épicé et sucré. Le goût si particulier du whisky Mekong est dû à l’ajout d’un mélange spécial d’herbes aromatiques aux mélasses distillées et à l’alcool de riz.

 

 

 

 

 

Le whisky thaïlandais Sang Som

Le Sang Som a été créé en 1977 et s’est aujourd’hui imposé comme leader du marché des alcools forts thaïlandais avec 70% de parts de marché pour 70 millions de litres écoulés chaque année. Ce produit a été récompensé à plusieurs reprises en Allemagne et en Espagne et l’étiquette de la bouteille exhibe fièrement les médailles remportées.

Sang Som n’est pas non plus un whisky puisqu’il est fabriqué à base de mélasses: il s’agit donc là aussi d’un rhum (le whisky se fabrique lui à base de grains). La boisson associe traditionnellement un rhum plutôt jeune à un rhum âgé de 3 à 5 ans. Le tout est ensuite enrichi d’un mélange d’herbes et d’épices particulier qui donne au Sang Som son goût caractéristique.

 

 

THAILANDE : RETRAITE DOREE ?

 

 

Quelques témoignages

 

Les oiseaux migrateurs ne sont pas toujours ceux que l'on croit. La communauté expatriée francophone en Thaïlande compte de plus en plus d'hommes et de femmes d'âge mûr, décidés à jeter l'ancre dans un pays où, à les écouter, la vie serait bien plus belle.

Chacun a une bonne raison de s'envoler pour l'ancien royaume de Siam. Annie, 62 ans, originaire du Sud-Ouest de la France, vit depuis mars 2004 à Koh Samui. L'exil ne lui a jamais fait peur: «J'ai eu la chance de pouvoir résider longtemps à l'étranger, à Singapour, Hong Kong, Washington et Londres, et c'est pour cela sans doute qu'au moment de la retraite, j'ai recherché en dehors de l'Hexa-gone un point de chute ensoleillé toute l'année.» Pour Claude, ancien tourneur sur métaux de 70 ans, la décision a été prise à la réception d'une facture d'électricité: «Quand je l'ai lue, je me suis dit: C'est bon, je m'en vais! En trois mois, j'ai plié bagages.» Bénéficier d'un meilleur train de vie sous les cocotiers: la comparaison entre une retraite en Thaïlande et une retraite en France est rapide. Pour Guy, le coût de la vie serait près de quatre fois moindre en Thaïlande: «Nous vivons bien ma femme et moi, avons deux voitures, une femme de ménage, et possédons trois propriétés, dont un spa que nous venons de terminer. Tout cela financé en grande partie sur ma pension de retraite et l'héritage d'un pavillon en France». Pour Jean, c'est l'attrait de la vie moins chère mais aussi la stabilité politique du pays, son hygiène et son climat qui l'ont incité à s'expatrier. Ce baroudeur de 67 ans a finalement posé ses valises dans un pays où, selon ses termes, il pouvait «finir sa vie tranquillement». Sans pour autant s'ennuyer, car ici les activités et les clubs ne manquent pas. Rolfe, 57 ans, énumère à n'en plus finir les différents loisirs disponibles à Pattaya, où il réside depuis deux ans: «On trouve des clubs de sport, mais aussi des regroupements par nationalité, ou même des clubs de végétariens! Sans compter les deux clubs d'expatriés qui sont une vraie mine d'informations et qui sont parfois d'une grande aide aux retraités, depuis les problèmes d'immigration jusqu'aux soucis de santé.»


« Il faudrait vraiment avoir un caractère de pit-bull terrier pour ne pas parvenir à s'adapter à la culture "mai pen rai" des Thaïlandais »

«Le principal avantage, c'est qu'il y a toujours des choses à faire. A Bruxelles, en novembre, sous la pluie, il y en a déjà moins!» renchérit Philippe. Quant à Michel, installé à Chiangmai avec sa compagne thaïlandaise, il apprécie de vivre comme un «demi-riche» avec sa petite retraite qui lui était à peine suffisante pour subvenir à ses besoins en France. «J'avais à peine de quoi manger une fois le loyer et les charges payées. Ici, je vis bien et je prends l'avion comme on prend le train en France» avance-t-il.

Du côté des destinations, les préférences se tournent le plus souvent vers les plages: 42% des retraités français répertoriés seraient installés dans le secteur de Pattaya et Chonburi, et 17% à Phuket selon le consulat de France à Bangkok. Cependant, certains préfèrent d'autres régions plus tranquilles. Jean, par exemple, s'est vite lassé de l'afflux touristique propre aux stations balnéaires: «Phuket n'est plus la Perle du Sud, regrette-t-il. Il y a trop d'étrangers, l'ambiance avec les Thaïlandais s'en trouve dégradée. Je veux me retirer en Isan. Là-bas, je ne trouverai pas d'hôpital international ni de supermarché, mais je retrouverai la vraie Thaïlande.» Michel a préféré l'air peu pollué de Chiang Mai, «une ville qui possède un [hypermarché] Carrefour, de bons hôpitaux, et même certains consulats.» Quant à Claude, il s'est installé à Phitsanulok, «en plein milieu des rizières», pour se rapprocher de sa belle famille. Philippe et Liliane eux ont choisi Bangkok, pour se rapprocher de leur fils, marié à une Thaïlandaise. «Après une dizaine de voyages pour voir notre fils et nos petits-enfants, nous nous sommes trouvés devant un choix: on a hésité deux minutes et demie!», sourit Philippe, qui a pris une retraite anticipée. Le couple a plié bagages et quitté Bruxelles en 2000, bien décidé à «profiter de la vie


L'expatriation des plus de 50 ans : une tendance croissante

Vous l'aurez peut-être deviné, l'expatriation est typiquement masculine: le consulat estime que 88,5% des retraités français en Thaïlande sont des hommes. «L'homme seul» pour commencer, est de loin le profil le plus commun. Il vit principalement à Pattaya ou sur les plages de Patong et ne reste pas seul très longtemps, une beauté locale succombant rapidement à ses charmes. Une nouvelle jeunesse! Plus rare, «la femme seule et heureuse de l'être», qui demande tolérance et autonomie. «Ma situation de femme seule est unique, je crois, affirme Annie. Souvent, la présence des jeunes compagnes thaïlandaises de certains "farangs" me met un peu mal à l'aise.» Au contraire, «la femme seule et qui ne souhaite pas le rester» aura, elle, beaucoup de mal à s'installer et à trouver chaussure à son pied. «Les étrangers ont à leur disposition une main d'œuvre locale beaucoup plus attractive, jeune et apparemment soumise», souligne une retraitée. Mais la Thaïlande ne compte pas que des retraités solitaires; certains couples décident aussi de faire le pas ensemble. On rencontre quelques «couples solides», comme Philippe, 56 ans et Liliane, 62 ans. «Pour que ça marche, il faut que l'expatriation soit un projet commun, explique Philippe. Si seulement une des deux personnes veut partir et tire l'autre, le projet est voué à l'échec.» Dernière catégorie malheureusement fréquente, «le couple qui bat de l'aile»: ici, c'est souvent le cas, l'union explosera.

Quel que soit leur profil, les retraités français sont visiblement de plus en plus sensibles aux charmes du royaume si l'on en croit les chiffres du consulat de France en Thaïlande.. Une source proche de l'ambassade d'Allemagne à Bangkok confie que le vieillissement de la population allemande expatriée commence à poser des problèmes, notamment en terme de personnel susceptible d'assurer les habituels services aux expatriés. Même si la proportion de retraités parmi les expatriés français augmente, le groupe peine cependant à former une véritable «communauté». Pas de clubs de bridge ou de fans de Pyramide réservés au troisième âge, et visiblement, cela ne manque pas. «J'avoue avoir plus de plaisir à rencontrer des touristes en vacances et à recevoir chez moi ma famille et mes amis, consent Annie. Et puis franchement je préfère les jeunes. J'ai aussi quitté la France pour ne pas me retrouver dans la catégorie "troisième âge", être à la retraite est déjà suffisant!» Michel, retraité de la RATP qui approche des 60 ans, ne recherche pas non plus la compagnie de personnes du même âge: «Je vis seul avec ma compagne, explique-t-il. Au début, je jouais aux boules à l'Alliance Française, mais avec des gens bien plus vieux que moi, ça me mettait le bourdon.» Les clubs de boulistes, comme celui de Pattaya, qui se réunit trois fois par semaine, semblent les seuls à s'adresser spécifiquement aux retraités. Philippe et Liliane avouent qu'une de leur principale activité est de recevoir des invités, famille ou amis, entre quatre et cinq mois par an.





Jean-Paul, 59 ans, vit dans un condominium à la périphérie de Chiangmai. Cet ancien fonctionnaire a pris sa retraite à l’âge de 55 ans, après 28 années de travail de nuit à la poste. En 1991, lors d’un voyage organisé, il se rend en Thaïlande pour la première fois. Il est alors divorcé. Ce premier voyage est une révélation pour lui, un vrai coup de foudre. Il visite Chiangmai et dès lors, ne pense qu'à y retourner. Il revient deux ans plus tard. Ensuite, beaucoup d'autres voyages suivront, dont trois très rapprochés pour cause de «rencontre». Jean Paul est très vite «tombé dans le panneau» comme il dit, amoureux d'une Thaïlandaise, rencontrée dans un bar à Bangkok. Le gentil Jean-Paul rembourse encore aujourd'hui les dettes occasionnées par la jolie fille. «Un passage très court, mais pénible, qui m'a laissé sur la paille.» Lorsque la retraite arrive en 2001, Jean-Paul revient encore une fois à Chiangmai et rencontre son amie actuelle, masseuse de profession. Il reste un mois et rentre à Angers, tout en gardant le contact avec la jeune fille et se donne 14 mois de réflexion avant de prendre la décision de tout quitter. Il liquide alors tous ses biens très rapidement et s'installe à Chiangmai, ne rentrant que brièvement en France chaque année.

Jean-Paul trouve en Thaïlande de nombreux avantages: le coût de la vie, qui lui permet de vivre beaucoup mieux ici avec sa retraite, le côté affectif aussi, la facilité pour rencontrer des jeunes filles, tout en ne se laissant pas griser par le décor, l'exotisme et la beauté des créatures locales. «Pour nous les hommes, ici, il y a le choix. Mais à manipuler avec prudence et à consommer avec précaution. Maintenant, j'ai pris du recul, je donne de l'argent à ma copine pour l'aider, mais une somme établie, elle vient quand j'ai envie de la voir.»

Il apprécie aussi le calme des Thaïlandais, cette absence de stress. «Quand je suis revenu en France, je n'ai plus supporté le comportement colérique des gens». Il aime bien son quartier, complètement thaïlandais, et apprend le thaï pour pouvoir communiquer. L'intégration? «Franchement, je n'ai pas éprouvé beaucoup de problèmes d'intégration parce que j'avais cette passion du pays et je l'ai toujours.» Chiangmai? « J'aime beaucoup Chiangmai, mais je vais parfois à Pattaya, quand la mer me manque.» Les inconvénients? «Le comportement sur la route des Thaïlandais qui m'empêche de faire du vélo dans la ville. J'aime le cinéma et je regrette de ne pas pouvoir voir davantage de bons films. J'aimerais qu'un vidéo-club français ouvre à Chiangmai.» Les amis? «Quand je vais en ville, je vais voir les gens de la communauté française qui ont des affaires, sinon je reste dans mon quartier.» Le futur? «J'aimerais bien trouver une occupation. C'est actuellement mon souci. J'ai été dirigeant du SCO (le club de foot d'Angers) pendant 8 ans, j'ai lu dans Gavroche qu'une école de foot s’était créée, j'aimerais bien les contacter et proposer mes services...»




Alain, 63 ans, Belge, à la retraite depuis 6 ans, marié depuis 41 ans à Clara, une Française, a toujours beaucoup voyagé. Il connaît la Thaïlande depuis 68 et a toujours vécu à l'étranger et le couple arrive d’ailleurs d’Australie «Et surtout, on n'a jamais vécu en Europe, j'étais cadre de société d'assurance. J'ai vécu 22 ans en Afrique, 22 ans dans le Pacifique, 7 ans en Australie. Avec notre mentalité de nomades, qui pour moi a commencé avec mes parents que j'ai suivis en Afrique, on a toujours un besoin de changer d'air.»

Pourquoi la Thaïlande ? «Des raisons économiques bien sûr, on a ici une qualité de vie ici supérieure à l'Europe. Des raisons géographiques aussi, la Thaïlande est bien placée entre l'Europe et le Pacifique. Des raisons pratiques enfin, un bon réseau routier et ferroviaire, une qualité de service médical. Donc en faisant un bilan, le côté positif est plus important que le négatif. Pour le moment!»

Faire le grand saut

S'installer en Thaïlande ne vient souvent à l'idée de ces expatriés qu'après plusieurs voyages. «On est d'abord touriste, séduit par le pays, les gens et en particulier les filles pour ces messieurs, l'environnement, la qualité de vie, la mer, les cocotiers et la valeur de nos euros» confie Annie. Sauter le pas et s'expatrier est pourtant bien différent d'un séjour dans le pays. Même si la vie semble plus facile à l'ombre des cocotiers, il n'est pas aisé d'abandonner famille, amis, petites habitudes et tout le confort de l’Hexagone. Sans compter que les inconvénients de l'expatriation ne se décèlent souvent qu'une fois installé : la Thaïlande des vacances est très différente de la Thaïlande au quotidien. Pour commencer, la chaleur, comme prévient Annie, de Koh Samui: «Avoir chaud en vacances c'est normal. D'un bout de l'année à l'autre, même avec les ventilateurs et la climatisation, cela peut être un inconvénient majeur pour beaucoup, car on devient plus fragile avec l'âge.» Un autre point faible, à en croire plusieurs témoignages, se trouve être les relations avec la population locale. «En vacances, on a apprécié le personnel des hôtels et les gentilles serveuses qui ont un beau sourire et sont toujours prêtes à nous aider. Mais dans la vie de tous les jours, la population locale est beaucoup plus distante» déplore cette même retraitée. Beaucoup regrettent de ne pas compter de véritables amis parmi leurs voisins. «Les coutumes sont différentes, les références scolaires aussi, on ne rit pas des mêmes choses», confie un retraité de 72 ans qui souhaite conserver l'anonymat. Un point de vue partagé par Michel, 59 ans: «Il ne faut pas se leurrer, on sera toujours considéré comme des étrangers.» «Le problème, renchérit Jean, c'est qu'on n'est jamais accepté comme un véritable résident. On doit aller pointer à l'immigration tous les trois mois et on doit toujours payer les entrées de parcs nationaux plein pot. Ma femme ne paye pas, mes enfants non plus, mais moi oui!» Cependant, Philippe note que les Thaïlandais ont beaucoup de respect pour les gens âgés, «un respect qui n'existe plus en Europe» selon lui. Guy se veut rassurant en indiquant qu'il «faudrait vraiment avoir un caractère de pit-bull terrier pour ne pas parvenir à s'adapter à la culture "mai pen rai" des Thaïlandais.»

Une retraite en Thaïlande ne s'improvise pas, et ceux qui sautent dans le premier avion à destination de Bangkok après un séjour d'une semaine dans le royaume ne peuvent s'attendre qu'à de sérieuses déconvenues. La plupart des retraités interrogés conseillent aux personnes intéressées de commencer par un essai «grandeur nature» (louer une maison pendant plusieurs mois afin de s'habituer au climat, aux gens, à la vie de tous les jours) pour voir si les inconvénients n'anéantissent pas les avantages. D'autres recommandent de conserver un logement en France et de ne passer en Thaïlande que six à huit mois par an, pour ne pas totalement rompre avec ses racines.

 

 

 

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CHALERM YOOVIDHYA, l’homme qui a hissé RED BULL au sommet de la F1

 

 

Derrière la réussite économique et sportive de l’entreprise Red Bull se cache notamment Chalerm Yoovidhya, sexagénaire peu connu des médias. Cet homme d’affaire thaïlandais passionné de Formule 1 a permis à Red Bull Racing de devenir en six ans la référence dans cette discipline.

Au milieu de l’agitation, du strass et des paillettes régnant dans les paddocks de Formule 1, Chalerm Yoovidhya fait figure d’extraterrestre. Jamais dans la lumière, peu bavard et presque inapprochable pour qui ne serait pas de son entourage, cet homme d’affaires thaïlandais de 62 ans a pourtant de quoi rouler des mécaniques.

À l’origine de la domination en F1 de l’écurie Red Bull, dont sa famille détient 51% des parts, il est aussi le fils de Chaleo Yoovidhya, l’inventeur vivant toujours à Bangkok de la célèbre boisson énergétique commercialisée en Thaïlande sous le nom de Krating Daeng (taureau rouge). Inspirée d’une boisson japonaise, la formule du Red Bull est trouvée au sein de l’entreprise T.C Pharmaceuticals, fondée en 1962 par Chaleo. À son lancement, le produit a pour cible les ouvriers thaïlandais travaillant sur les chantiers, les chauffeurs de taxi et les boxeurs.

En 1982, l’aventure Red Bull décolle. Chalerm Yoovidhya, le fils, fait la connaissance de Dietrich Mateschitz, alors directeur marketing international de la marque allemande de dentifrice Blendax, importée par T.C Pharmaceuticals. L’Autrichien tombe sous le charme du breuvage thaïlandais qui lui permet de lutter contre le décalage horaire lors de ses voyages d’affaires. Devant le potentiel du produit à l’international, Chaleo Yoovidhya et Dietrich Mateschitz montent, en 1984, la société autrichienne Red Bull GmbH et y investissent chacun 500 000 dollars. La famille Yoovidhya détient la majorité des parts, Dietrich Mateschitz en prend la direction. Le produit Red Bull est ensuite affiné avec une modification de logo et un nouveau packaging. Et malgré des études de marché peu optimistes, il trouve rapidement le succès après son lancement en Autriche en 1987.

Entrée dans la course

Alors que Red Bull a réalisé la meilleure année de son histoire en 2010, en termes de ventes et de chiffres d’affaires, l’entreprise a bâti son succès sur un marketing agressif mené par Dietrich Mateschitz. L’homme est un grand partisan du sponsoring sportif, qui serait à l’origine de 30% des revenus de la société actuellement. Mais, c’est Chalerm qui, au début des années 1980, a l’idée d’associer le nom de la boisson à la Formule 1. « Je regardais une course avec Dietrich dans l’ancien hôtel Intercontinental de Bangkok, raconte Chalerm. Nous étions collés à l’écran avec une telle excitation ! C’est à ce moment là que, pour la première fois, je lui ai dit que j’adorerais voir le logo Red Bull sur une F1, car le monde entier pourra le voir aussi. » En 2010, 527 millions de téléspectateurs ont suivi le championnat du monde, une splendide exposition qui, pour Chalerm, correspond parfaitement avec le style débridé du « taureau rouge ». « La Formule 1 est un événement de haut niveau qui offre un environnement de merchandising ultime, explique- t-il. Elle possède une grande énergie, une haute intensité : c’est l’endroit idéal pour faire grandir Red Bull. Le succès de notre équipe va projeter notre marque comme la boisson énergétique ultime. »

Le ticket d’entrée dans l’univers de la Formule 1 est réservé en 1995 lorsque les deux compères décident d’acquérir des parts dans l’équipe suisse Sauber F1. La compagnie Red Bull en possède la majorité, le reste appartenant à Peter Sauber et à un ami de Dietrich Mateschitz, Fritz Kaiser. Malgré la présence derrière le volant de l’expérimenté français Jean Alesi durant deux saisons en 1998 et 1999, l’écurie obtient peu de résultats avec le moteur Ferrari. Chalerm, en désaccord notamment avec le choix des pilotes sur lequel il n’intervient pas, décide de se retirer de l’équipe en 2001. Le PDG de Red Bull Royaume-Uni tire les conséquences de cet échec. Il n’est plus question pour ce passionné de grands circuits de ne pas avoir les mains libres également en terme de gestion sportive. Il monte ainsi sa propre équipe, la Red Bull Racing Team, en novembre 2004, lorsque la société achète l’intégralité de l’écurie Jaguar à Ford. Chalerm réalise là un rêve. Il était fan de la Lotus Ford alors qu’il n’était encore qu’un jeune étudiant thaïlandais. « J’admirais l’Autrichien Jochen Rindt et son pilotage de la Lotus, toujours à la limite, se souvient-il. Il prenait des risques pour dépasser les autres, considérant la vitesse et le tracé du circuit. La catastrophe paraissait inévitable, mais grâce à son pilotage et à son intelligence de course, il a pu décrocher le titre de champion en 1970. » Incollable sur l’histoire de la Formule 1, Chalerm n’a jamais perdu son goût pour les voitures de course. Il possède l’une des plus belles collections de Thaïlande. Une passion qu’il partage avec sa femme Daranee.

Un Grand Prix en Thaïlande ?

En 2004, Chalerm renomme l’écurie qu’il vient d’acheter sous le nom de Red Bull Racing. C’est à partir de ce moment-là qu’il met sa passion pour la F1 au service de son projet. « J’ai réalisé que nous aurions besoin de former la meilleure équipe d’ingénieurs pour dessiner puis développer la voiture, explique-til. J’ai donc contacté le meilleur d’entre eux, Adrian Newey, qui venait d’être sacré champion du monde avec Williams et McLaren. » L’ingénieur est engagé en 2006 et fait travailler son équipe sur un moteur Renault. Parallèlement, Red Bull a repéré il y a plus de dix années un jeune pilote âgé de 14 ans, un certain Sebastian Vettel, que la société décide de soutenir financièrement. L’Allemand fait ses gammes chez la Scuderia Toro Rosso, une autre écurie, anciennement Minardi, que Red Bull a racheté intégralement en 2005. Précoce, il offre à Chalerm sa première victoire en Grand Prix en 2008 sur la Toro STR3 avant de rejoindre Red Bull Racing l’année suivante en tant que deuxième pilote, derrière Mark Webber. « Red Bull est une grande famille, analyse Chalerm. Les 600 personnes que comptent l’entreprise Red Bull Racing team travaillent voyagent et vivent ensemble. C’est l’un des facteurs de notre réussite, aucune autre équipe ne fonctionne ainsi. » Red Bull Racing remporte sa première course grâce, encore, à Sebastian lors du Grand Prix de Chine en 2009. Dès l’année suivante, l’équipe remporte les titres constructeurs et pilotes. Et le prodige allemand devient le plus jeune pilote champion du monde de l’histoire de la F1 à 23 ans et 4 mois.

Ces deux trophées comblent de joie Chalerm et son entourage. « Notre marque et notre logo ont été vus partout dans le monde, indique-t-il le sourire aux lèvres. J’avais l’impression d’avoir accompli une partie de ma mission vis-à-vis de l’entreprise familiale. » L’année 2011 est encore plus belle avec une domination écrasante des RB7. Sebastian est primé lors des quatre derniers grands prix de la saison, et le championnat du monde des constructeurs est acquis dès le week-end suivant. L’Allemand enchaîne les records : il obtient onze victoires et se place quinze fois en pole-position, soit une de mieux que le précédent exploit réalisé par la légende britannique Nigel Mansell en 1992.

À quand un circuit de F1 en Thaïlande ?

La soixantaine passée, Chalerm a accompli deux de ses rêves : dominer la F1 en rendant visible aux yeux de tous sa marque par l’intermédiaire des écrans de télévision du monde entier, et produire du vin en Thaïlande. Fin connaisseur, la trente-septième richesse de Thaïlande selon Forbes est depuis 1982 le directeur-fondateur de Siam Winery, le plus gros producteur de vins d’Asie du Sud-est avec un volume de 30 millions de litres par an. Son prochain objectif ? Rendre plus populaire la Formule 1 dans le royaume.

L’an passé, il a organisé avec son jeune frère Saravoot, à la tête de Red Bull Thailand, la venue de son désormais deuxième pilote, Mark Webber, à Bangkok. L’Australien a fait quatre tours de pistes sur l’avenue Ratchadamnoen au volant de la voiture championne du monde, un événement relayé par les journaux télévisés du monde entier et qui avait attiré plus de 150 000 Thaïlandais et touristes. La RB6 a même été présentée à cette occasion au roi Bhumibol Alduyadej.

« La prochaine étape pour moi sera de former un pilote thaïlandais aussi bon que Sebastian Vettel et Mark Webber », dévoile Chalerm qui a jeté son dévolu sur le jeune anglo-thaïlandais Alex Albon. Âgé de 15 ans, ce dernier représente actuellement la marque du taureau rouge en Europe, dans les championnats du monde de karting. Pour développer le F1 dans le royaume, Chalerm a également une autre idée : l’organisation d’un Grand Prix de Formule 1 en Thaïlande. Il concrétisera ce projet, sans doute, avec le soutien de la famille Bhirombhakdi qui possède le groupe Singha. On retrouve déjà son logo sur les monoplaces Red Bull. « La Thaïlande est un pays magnifique avec de nombreux endroits qui permettraient d’organiser une course de ce genre, explique le patron de Red Bull Royaume-Uni. Un événement pareil permettrait de stimuler encore davantage le tourisme. D’après moi, c’est le moyen le plus rapide et efficace pour promouvoir un pays. Mais ce sera un challenge difficile. Il faudra une équipe entièrement dévouée et des investissements colossaux de la part du secteur privé comme du gouvernement ». Si tout reste encore à faire, le Bureau des Conventions et des Exhibitions du pays (TCEB) a annoncé, début septembre, que le projet avait dépassé le stade de la simple idée, puisqu’il était déjà à l’étude par des institutions et des sociétés. À l’image des six autres pays de l’Asie orientale qui ont accueilli, en 2011, un Grand Prix, la Thaïlande pourrait rapidement être gagnée par la folie de la Formule 1.

 



15/02/2012
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