Thailande

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LE RIZ ET LA THAILANDE

 LE RIZ ET LA THAILANDE

 

 

 

Le riz est bien l’aliment de base en Thaïlande, mais il est également le centre des us et coutumes de ce pays, et ce depuis des siècles.

 

 

Les vestiges découverts sur le site archéologique de Ban Chiang au Nord Est attestent que le riz y était déjà cultivé il y a plus de 5000 ans.

 

La culture du riz a perduré jusqu’à nos jours avec, bien entendu quelques changements. L’expérience et les performances dans le domaine de la riziculture ont permis à la Thaïlande d’accéder au premier rang des exportateurs mondiaux.

Parmi les 93 variétés cultivées dans le pays, le riz parfumé (ou riz jasmin) occupe la première place dans la consommation locale mais aussi à l’exportation. Sa dénomination vient du fait que cette variété de riz à la couleur et l’odeur du jasmin. Aromatisé et tendre, il reste le favori dans la consommation des foyers thaïlandais, et ce, malgré son coût plutôt élevé.

 

Le riz peut-être cuit à la vapeur, à l’eau, sauté ou même cuit au four. Dans le Nord et le Nord Est on préfère déguster le riz gluant cuit à la vapeur. Maintenant, beaucoup de Thaïs utilisent des cuits vapeur spéciaux pour le riz.

Le riz peut-être transformé en d’autres produits comme les nouilles (le phat Thaï), les céréales pour le petit déjeuner et de nombreux desserts.

 

Environ 80% des rizières sont alimentées en eau par les pluies ; Le pourcentage restant dépend de systèmes d’irrigation par canaux. Par conséquent, dans la plupart des régions, les semis commencent vers le mois de mai, au début de la saison des pluies. Les plants de riz sont prêts à être récoltés à la saison sèche, en décembre.

 

Les Techniques de culture.

 

On en distingue deux, le semis direct (manuel à la volée ou mécanisé en sillons) et le repiquage.

 

On adopte une de ces méthodes en fonction de la nature et la localisation des terres, de l’hydrométrie et le variété du riz cultivée.

Le repiquage reste le système le plus couramment usité, car la plupart des rizières se situent en basse altitude et reçoivent de grande quantité d’eau de pluie, durant la mousson. Au début de la saison des pluies, les fermiers préparent les champs : ils les labourent, les fertilisent et les mettent à niveau. Les graines sont semées dans des plates-bandes, puis 20 à 30 jours plus tard, les plantules sont repiquées à la main dans les champs inondés par les eaux de pluie. Il faut environ 6 mois pour que les plants produisent des grains de riz. Vers décembre, les grains arrivent à maturité et la récolte commence.

 

L’importance des cultures de riz et de l’eau de pluie, perdure depuis des siècles et certains rites sont ancrés dans les familles paysannes de Thaïlande.

 

 

 

 

 

Le Hae nang Maew, ou la « procession de la chatte »

 

 

Certaines années, la pluie peut se faire attendre ou tomber en quantité insuffisante. Les paysans font alors face à des problèmes d’irrigation pour faire pousser leurs plants. Face à cette situation, ils ont recours au hae nang maew pour faire venir la pluie.

Selon la croyance populaire, cette pratique résulte du fait bien connu, que les chats n’aiment pas être mouillés. Si cela arrive, ils manifestent leur mécontentement par de bruyants miaulements. Le rite consiste donc à placer une chatte dans une cage et à parader, dans tout le village, lors de procession durant laquelle les villageois jouent du tambour et du gong. Sur le parcours de ce bruyant cortège, la population jette de l’eau sur la chatte pour la faire miauler. Ses miaulements sont considérés de bon augure, car ils annoncent la venue prochaine de la pluie. Si dans les trois à sept jours qui suivent, l’ondée se fait encore attendre, ce rite est répété.

 

 

La cérémonie du Labour Royal

 

 

 

Cette importante cérémonie a lieu chaque année pour marquer officiellement le début de la saison de la plantation du riz et pour encourager les paysans dans leur travail.

Sa Majesté appointe un maître de cérémonie ainsi que quatre jeunes femmes pour exécuter la cérémonie en son nom.

Ce rite combine les éléments issus du Bouddhisme et de l’hindouisme. La partie bouddhiste, qui a lieu au temple du Bouddha d’émeraude (Grand Palais de Bangkok) correspond à la bénédiction des graines qui seront semées dans les champs cérémoniels de Sanam Luang. Sous la supervision des prêtres brahmanes, le maître de cérémonie, assisté des quatre jeunes femmes, laboure et sème les graines bénites.

A l’issue de ce rite, les prêtres brahmanes annoncent les prévisions concernant les précipitations et la production agricole de l’année. Celles-ci reposent sur la longueur du vêtement que le maître de cérémonie choisit de revêtir, à son arrivée à Sanan Luang, ainsi que sur les aliments que les bœufs royaux choisissent de manger, une fois libérés de leur joug, à la fin du labour.

Une fois la cérémonie terminée, les spectateurs ramassent les précieuses graines semées car bénies, elles apporteront chance et prospérité.

 

 

Ainsi, le riz n’est pas seulement important aux yeux des Thaïlandais parce qu’il est leur aliment de base, mais aussi parce qu’il est à l’origine de leur culture, société et économie.

 

Il est le symbole de la Thaïlande.



02/12/2012
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